MOTS DISPARUS

À L'ENCRE SÈCHE DE MON AMERTUME

AVEC LES DERNIÈRES GOUTTES DE SANG DE MA PLUME

AU COEUR DE MON ÂME EFFONDRÉE SUR LE BITÛME

J'ENTREVOIS L'OMBRE BLANCHE DE LA GLACIALE BRUME

DANS LA TOURMENTE DES MOTS DISPARUS

DONT LES MUSES VAINES M'ONT DÉPOURVU

SOMBRE LUEUR D'UN DÉSESPOIR DÉJÀ VU

ULTIME ILLUSION PLANANT SUR CETTE RUE

DOUCE POÉSIE

ME PARDONNERAS-TU CET ADIEU ?

MOI, QUI T'ABANDONNE À L'HÉRÉSIE

POUR ME RAPPROCHER DES DIEUX

SOUDAIN UNE MAIN ÉTRANGÈRE

QUI M'ENCHAÎNE À CETTE TERRE

QUI M'ENRACINE UN PEU PLUS À CETTE MISÈRE

QUI ATTÉNUE MA DOULEUR PASAGÈRE

"1,001, 1,002, 1,003, ALLEZ RESPIRE!"

POURQUOI, SUR MOI, S'ACHARNE-T-ELLE

À ME FAIRE AUTANT SOUFFRIR ?

ELLE, BELLE COMME UN ARC-EN-CIEL

ELLE M'INSUFFLE L'HALEINE DE SES RÊVES SECRETS

ELLE M'ÉLOIGNE DES PORTES DE L'ENFER

ELLE M'OFFRE SON NOUVEL UNIVERS

OÙ JE NE CONNAITRAI PLUS LES REGRETS

LA TENDRESSE AMANTE EN SES MAINS INCARNÉES

PASSANTE SALVATRICE DE MA NUIT DÉCHAÎNÉE

AU-DELÀ D'UNE NOUVELLE DESTINÉE

J'ENTREVOIS L'AMOUR DE SON REGARD ILLUMINÉ

DANS LA TOURMENTE DES MOTS RETROUVÉS

QUE LES MUSES REINES M'ONT RÉSERVÉS

PREMIÈRE LUEUR D'UN SENTIMENT INSPIRÉ

SUBLIME ILLUSION D'UNE ESPÉRANCE LIBÉRÉE

MILEV, 12-98