EXORCISME
Il faut que j'exorcise
cette banalité
d'avoir plongé
dans un monde trop blanc ;
blouses immaculées,
claquettes sonores
s'activant dans les longs couloirs
de la vie et de la mort.
Les lumières éblouissantes
empêcheuses même de sombrer
dans les torpeurs morphiniques,
demandées.
Les cris, les râles,
les chariots bousculés,
les portes qui claquent ;
Ce sentiment de prisonnier
d'un espace,
d'un corps
d'une volonté.
Il faut que j'exorcise
ces odeurs détestées,
mélanges insupportables
d'Eau de Cologne et de café,
d'éther,
et de fonds de bassins,
de corps meurtris.
Et tout petit
le filet d'air échappé
d'une fenêtre bloquée,
entrebâillée
Loup @15/03/03