YEUX VERT
De ses yeux verts contemplant le ciel constellé
Rien n’aurait dû lui échapper, mais pourtant
Point de feu éclairant son regard dévasté
Pas même le filant d’une étoile fuyant.
Allongée sur le froid sable blanc, bras en croix
Le corps nu, frissonnant par le vent caressé,
Demi morte laissant l’océan maladroit
Lui chanter la complainte des vagues éloignées.
Elle offre son chagrin au velours de la nuit
Livide, abandonnée, déchirée et meurtrie
Laissant sa vie s’échapper petit à petit.
Le matin naissant du premier jour de l’été,
on la retrouva algues et cheveux mêlés
Ses yeux verts contemplant le ciel bouleversé.
Loup @28/06/03