AMARRES
J’ai vu de la lumière sur une page froissée.
Du bleu, et puis de l’air venant d’une marée.
Un éclair a jailli au creux de ma famine
et j’ai senti le goût d’une âme qui lancine.
Inassouvie d’espace et d’horizons sanglants.
En manque des soupirs goulus de l’océan.
Avide de donner, tant que de recevoir
ici une pensée, et puis là un espoir.
Des mots doux s’acheminent dans le coeur de la nuit
croisant parfois les rimes d’une poésie.
Poussés par un élan , jusqu’à trouver l’ancrage,
une amarre, une épaule, un silence, un partage.
Loup @19/09/2003