Près des berges de la rivière crystaline
Près des berges de la rivière crystaline
là, sur la fraîche mousseline
est étendue la petite orpheline
dans sa robe à crinoline
Dans ses pupilles azurées de rêveries
galopant en de vert pâturages
les princes de la chevalerie
font,pour elle, preuve de grand courage
La rosée perle sur ses joues rose
effleurées par la brise du temps
La beauté et la nature en osmose
telle la première fleur du printemps
Elle ne craint point le danger
sous ce ciel épars d'orangé
Dans l'écho de l'onde et ses bruissements
Elle n'entend point les pas et leur froissement
Et soudain, sous l'ombre du grand chêne
la violence, sur elle, se déchaîne
Mais elle reste sereine et immobile
telle une proie docile
Blessée par la bestialité d'un criminel
déflorée par le vil désir charnel
Elle ne démontre point de sentiments
ni regrets , ni tourments
Près des berges de la rivière crystaline
là, sur la fraîche mousseline
était déjà morte la petite orpheline
dans sa robe à crinoline
papemich-2002